Comment se prémunir contre le papillomavirus ?

papillomavirus

Principalement responsable du cancer de l’utérus, mais également de plusieurs autres cancers dont celui de l’anus ou de la gorge, le papillomavirus est responsable de 5 à 10 % des cancers dans le monde. Cependant, malgré son taux de prévalence particulièrement élevé, il existe des méthodes simples pour se prémunir de ce virus mortel.

Qu’est-ce que le papillomavirus ?

Encore appelé papillomavirus humain (PVH) ou virus du papillome humain, le papillomavirus est un virus à ADN de la famille des Papillomaviridae qui est essentiellement transmissible par contamination sexuelle. En effet, le papillomavirus se rencontre généralement chez des personnes sexuellement actives et peu se manifester sous la forme des verrues, des condylomes ou dans le pire des cas, des cancers.

Bien que dans la plupart des cas le corps des sujets atteints du papillomavirus réussit à éliminer le virus, l’infection peut persister dans 20 % des cas et peut ainsi se développer au bout de 10 ou 20 ans avec l’apparition des lésions niveau de la peau, des muqueuses génitales ou encore de la sphère ORL (oreilles, nez, gorge…).

Notons qu’au niveau génital, le papillomavirus est responsable de plusieurs cancers dont le cancer du col de l’utérus, celui de la vulve, du vagin, de l’anus, du rectum et même du pénis. En effet, lorsque le virus s’infiltre dans les cellules de la muqueuse qu’il endommage, celles-ci deviennent alors progressivement des cellules cancéreuses.

Comment se prémunir du papillomavirus ?

Il existe trois principales méthodes pour se prémunir du papillomavirus : l’abstinence, un suivi médical régulier ainsi que la vaccination.

L’abstinence

Comme nous vous l’avons expliqué plus haut, le papillomavirus se transmet essentiellement par voies sexuelles. Du coup, la probabilité de contracter le virus est très faible ou carrément nulle chez des personnes n’ayant pas une activité sexuelle.

Ainsi, les sujets vierges sont considérés comme « naïfs » vis-à-vis du PVH, dans la mesure où leur système immunitaire n’a pas développé de défense spécifique suite à un contact avec le papillomavirus.

Un suivi médical régulier

La deuxième méthode pour se prémunir du papillomavirus consiste à effectuer un suivi médical régulier assorti d’un dépistage par frottis cervico-vaginal. En effet, le frottis permet de détecter les lésions du col de l’utérus ainsi que leur prise en charge ; évitant ainsi le développement d’un cancer.

Réalisé une fois tous les deux ans après les deux premiers examens pratiqués à un an d’intervalle et n’ayant pas montré la présence de cellules anormales, le frottis de dépistage est recommandé aux femmes dès le début de leur vie sexuelle.

La vaccination

Il existe de nos jours des vaccins capables de protéger contre certains types de papillomavirus, notamment celui responsable des cancers du col de l’utérus. Ces vaccins sont recommandés chez des jeunes filles dès l’âge de 14 ans et n’ayant pas encore une activité sexuelle. En effet, le vaccin est beaucoup plus efficace chez des sujets « naïfs » n’ayant pas encore eu de contact avec le papillomavirus.

Une fois inoculé, le vaccin créé une barrière d’anticorps au niveau des muqueuses génitales du sujet vacciné, empêchant ainsi les souches 16, 18, 6 et 11 d’entrer dans les cellules et d’en modifier la structure. Notons qu’il existe de nouveaux vaccins contre le papillomavirus qui sont capables de neutraliser également les souches 31, 33, 45, 52 et 58 du virus.

Conclusion

Bien que responsable de nombreux cancers comme nous vous l’avons expliqué plus haut dont celui du col de l’utérus, de l’anus ou même de la gorge, les infections à papillomavirus peuvent aujourd’hui être soignées. Naturellement, il est toujours préférable de garder son organisme sain en pratiquant l’abstinence ou le port d’un préservatif lors des rapports sexuels. Le dépistage par frottis cervico-vaginal comme nous l’avons précisé est également un bon moyen de connaître son statut sérologique.

D’ailleurs, chez les sujets infectés par le VIH ainsi qu’aux femmes ayant déjà été victime du cancer du col de l’utérus, le dépistage du papillomavirus au niveau anal est proposé de façon systématique par le corps hospitalier.